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Portraits de professionnelles de santé parties en renfort en Outre-Mer dans le cadre de la lutte contre le Covid-19

le 02/02/2022

Infirmières de bloc Blomet

Portrait de professionnelle : Corinne Huguet, infirmière parisienne en renfort en Guyane

Infirmière depuis 11 ans au sein de la Clinique Blomet (Ramsay Santé), située à Paris, Corinne Huguet a vécu une expérience unique en Outre-mer. Un séjour de quinze jours en Guyane (au Centre hospitalier de l’Ouest guyanais) qui l’a particulièrement marquée, en pleine pandémie de Covid-19.

 

Dans quelles circonstances êtes-vous partie en Outre-mer ?

L’une de mes collègues avait rejoint la réserve sanitaire, je m’étais moi-même inscrite à cette communauté de professionnels de santé volontaires et mobilisables par l’État il y a un an. Une communauté prête à intervenir en renfort, en France ou à l’étranger, en cas de situation sanitaire exceptionnelle, telle que le Covid-19. Toutefois, avant cet été, je n’ai jamais eu l’occasion de partir en mission en raison de mes obligations personnelles. Mais, en août, j’ai pu accepter une mission de quinze jours en Guyane, au Centre hospitalier de l’Ouest guyanais, lors de la quatrième vague du Covid-19. Ma mission a eu lieu du 30 juillet au 16 août 2021.

 

Une fois sur place, quelles ont été vos missions ?

J’ai dû prendre en charge des patients de diverses nationalités, touchés par le Covid-19, dans un lieu reculé en Guyane. Malgré la barrière de la langue, cette expérience a été très touchante et enrichissante au quotidien.

 

Comment décririez-vous la situation sanitaire et l’hospitalisation là-bas ?

Le Centre hospitalier de l’Ouest guyanais est un établissement propre et bien structuré. Il dispose d’une très bonne équipe de professionnels de santé (médecins, internes…). Ils m’ont tous très bien accueillie. Toutefois, le manque de personnel est flagrant.

 

Dans quel état d’esprit êtes-vous maintenant que vous êtes rentrée ?

Cette expérience m’a apporté beaucoup de bonheur. J’ai rencontré de très belles personnes en un laps de temps plutôt court. J’ai pu collaborer avec des aides-soignantes venues des quatre coins de la France. Nous étions toutes là-bas dans un seul et unique objectif : celui de soigner. Nous n’avions pas à nous préoccuper de la logistique, de la nourriture ou du ménage, comme c’est le cas habituellement.

 

Quelle expérience vous a particulièrement marquée ?

L’accueil des Guyanais m’a particulièrement marquée. Ils ont été très agréables avec moi. Ils ont fait en sorte que je me sente bien tout au long de cette aventure professionnelle et humaine. Les patients guyanais font preuve de beaucoup d’adaptabilité avec des équipes de soignants très différentes au fil des semaines. Cela est admirable. Je pense que chaque soignant devrait expérimenter ce type de mission au moins une fois dans la vie.

Portrait de professionnelle : Kinédia Mounsamy, une infirmière mobilisée en Outre-mer

Infirmière depuis quatre ans à la Clinique Blomet (Ramsay Santé) située à Paris, Kinédia Mounsamy a déjà réalisé deux missions en Outre-mer (en Guyane et en Guadeloupe). Deux expériences uniques et inédites, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19.

 

Dans quelles circonstances êtes-vous partie en Outre-mer ?

Je me suis rendue en Outre-Mer dans le cadre d’une mission de renfort liée au Covid-19. Je fais partie des volontaires appelés pour prêter main-forte et renforcer les équipes soignantes dans les territoires ultramarins. J’ai ainsi été mobilisée d’abord en Guyane durant quinze jours en octobre 2020, puis un mois en Guadeloupe en août 2021.

 

Une fois sur place, quelles ont été vos missions ?

En Guyane, j’ai effectué des missions de sensibilisation et de prévention auprès de la population amérindienne dans un village (Camopi). En Guadeloupe (au Gosier), c’était essentiellement du curatif. Mes missions étaient davantage liées à l’hospitalisation à domicile afin de venir en aide aux personnes infectées par le Covid-19. Le but était de désengorger l’hôpital.

 

Comment décririez-vous la situation sanitaire en Guadeloupe ?

En Guadeloupe, la prise en charge était organisée mais le manque de personnel soignant touché lui-même par le Covid-19, rendait la situation plus compliquée.

 

Dans quel état d’esprit êtes-vous maintenant que vous êtes rentrée ?

En rentrant, j’ai eu le sentiment d’avoir apporté ma pierre à l’édifice. J’ai réalisé un travail humain qui a du sens, qui m’a permis de rentrer « sereine ».

 

Quelle expérience vous a particulièrement marquée ?

L’expérience qui m’a le plus marquée est ma mission en Guadeloupe. Là-bas, j’ai travaillé dans l’urgence (décès journaliers, accompagnement des familles endeuillées…). Tout cela était psychologiquement difficile. Je retiens aussi l’échange entre professionnels et la technologie de pointe dans le service où j’étais affectée.